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Philippe d'Ornano

Bêtes de compagnie

Illustré de photographies en noir et blanc de Jean-François Spricigo.

In-8,  19 x 25 cm, cartonnage éditeur, 96 pages.

40 €

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Le bestiaire est un thème traditionnel en poésie, hérité du Moyen Âge.
Philippe d’Ornano (né en 1964) le revisite avec bonheur dans Bêtes de compagnie. Sous sa plume élégante et empreinte d’humour défile toute une ribambelle d’animaux, du guépard à la coccinelle en passant par l’éléphant, la limace ou le flamant rose.

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On songe à Desnos et on apprend, au détour d’un vers libre, que la sauterelle est « verte comme l’herbe d’un green », la tortue « bardée de GPS » et « lancée comme un frisbee lent dans l’océan ». La girafe, penchée pour boire, « tire en géomètre un triangle fragile ». Le caméléon ? Un « animal de paix et de peu de principes ». La raie est, pour sa part, « posée sur le sable comme un livre ». Le rhinocéros, lui, a un «corps de pyramide et de cathédrale ».

La taupe laisse « derrière elle des kilomètres de labeur et un tout petit monticule ».

« Seul ton sang est réel » dit d’Ornano au léopard qu’il tutoie hardiment.

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L’album est illustré de saisissants clichés noir & blanc du photographe belge Jean-François Spricigo, souvent en double page, comme autant d’échos subtils aux poèmes de l’auteur. Sous l’objectif de Spricigo, certaines bêtes tendent vers l’abstrait et le mystère. Fantomatiques et flous, les animaux suscitent souvent l’effroi. Ils sont à notre image, en somme : sauvages et délicats.

"La panthère, griffes rentrées, glisse dans l'ombre passagère."

 

PHILIPPE D'ORNANO

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